
Les « »dash cams » » (ou caméras de tableau de bord), c’est-à-dire les caméras vidéo montées sur le tableau de bord de la voiture, capables d’enregistrer ce qui se passe devant, sont-elles légales ?
A des moments différents, deux demandes sont parvenues à notre rédaction de la part d’autant de lecteurs qui nous demandent si une caméra peut être installée à l’intérieur d’une voiture. Le premier besoin du lecteur est de pointer l’objectif en direction d’une autre voiture, appartenant à la même personne, garée dans le jardin de la copropriété, afin de découvrir qui est responsable d’une série de dommages. Vous souhaitez ainsi utiliser les images pour déposer une plainte à la police. L’intention du second lecteur est plutôt de filmer la route pendant ses voyages, de réaliser des films à publier sur Internet, peut-être dans le but de signaler les infractions au code de la route d’autres personnes ou de montrer les paysages visités. En bref, est-il possible d’installer une caméra à l’intérieur d’une voiture ? Traitons de la réponse dans deux paragraphes distincts.
Est-il possible d’installer une caméra dans une voiture avec une fonction de vidéosurveillance ?
La nécessité de cacher une caméra à l’intérieur d’une voiture pour servir de système de vidéosurveillance contre le vandalisme a déjà été analysée par la Cour suprême, la Cour de justice européenne et, à plusieurs reprises, par le Garant de la vie privée. Le problème de base est que d’autres personnes pourraient se retrouver dans la cible, ce qui pourrait entraîner une grave violation de la vie privée des autres personnes. Par conséquent, un système de contrôle n’est possible qu’à la condition qu’il n’aboutisse pas à une forme de contrôle généralisé de toutes les autres copropriétés. La Cour suprême [1] a autorisé l’installation d’une caméra sur un balcon privé, pointant en direction de sa propre voiture et la protégeant, à la seule condition qu’un panneau d’avertissement soit placé et que, dans l’objectif de la « »caméra » », toute la cour ne s’arrête pas. En d’autres termes, il est nécessaire de limiter au maximum le champ d’action de la cible. En fait, le droit à la vie privée doit être équilibré avec l’intérêt de la protection des biens.